Andrea Michaelsson alias BTOY est une artiste espagnole née en 1977. Depuis plusieurs années elle appose ses pochoirs sur ses supports de prédilection : des « murs trouvés » aux surfaces irrégulières, sur lesquels s’accumulent les traces de pollution et les fragments d’affiches publicitaires.
Les murs abimés, usés, les portes et les fenêtres barricadées des bâtiments abandonnés deviennent les cadres naturels de son travail artistique.
BTOY peint des personnages figés dont leurs regards et leurs expressions nous interpellent et nous donnent à réfléchir sur le temps qui passe. Images d’une époque révolue, ses protraits inspirés par d’anciennes photographies en noir et blanc sont caractérisés par une palette de couleur vives et une coup de pinceau énergique.
Ses portraits de personnalités féminines nous donnent à réfléchir sur l’image de la femme, et questionnent ainsi comment s’est construite l’imga de la féminité dans le temps. Son imagination est tournée vers le Hollywood et la première moitié du vingtième siècle, celui qui va du cinéma muet des années 20 aux comédies musicales des années 50, de Louise Brooks à Judith Garland.
Récemment, elle a commencé à s’intéresser aux conflits sociaux dans l’histoire et la place des hommes et des femmes dans ce contexte. Elle évolue vers des compositions picturales de plus en plus texturées par des éclaboussures et des coulures de couleurs comme des réinterprétations de Pixaçao. Pratiquant le pochoir depuis 2001, Andrea Michaelsson a affirmé sa place au sein de la scène internationale.
Elle a ainsi été invitée par Bansky au Cans Festival en 2008, aux côtés de cinquante des meilleurs artistes pochoiristes du monde. On a également pu découvrir son travail en France notamment à l’occasion de l’exposition éphémère de la Tour Paris 13. Travaillant aussi sur l’intertextualité, l’artiste présente dans ses oeuvres les préceptes du post modernisme.